Association Sacerdotale Noël Pinot

Association pour la défense de la messe traditionnelle et l'aide aux prêtres fidèles à cette messe depuis 1972.

Vie du Bienheureux NOEL PINOT

 

   Par une lettre circulaire en date du 19 mars 1919, Mgr. Rumeau évêque d'Angers, a promulgué le décret de la Sacré Congrégation des Rites par lequel a été introduite la cause de béatification de Noël PINOT.

La Semaine religieuse du diocèse d'Angers du 23 mars 1919 publia en même temps le décret dont nous extrayons les lignes qui suivent :


   « …A ces causes s'en ajoute une semblable, celle du Serviteur de Dieu Noël Pinot, prêtre séculier, curé du Louroux-Béconnais, qui, comme on le rapporte, fut tué, à Angers, en haine de la foi, le 21 février 1794. Le Serviteur de Dieu, né à Angers, le 19 décembre 1749, fut baptisé le lendemain dans l'église Saint-Martin. Ses parents, René Pinot et Claudine La Grois, le formèrent dès ses premières années à la piété et à la religion. Enfant et adolescent il fit de bonnes études littéraires et théologiques et, jugé digne par ses supérieurs, il fut élevé à la dignité du sacerdoce.

   Il exerça d'abord le saint ministère à Bousse, et, de 1776 à 1781, il remplit les fonctions de vicaire à Corzé ; il fut ensuite aumônier de l'hôpital des Incurables, près de la paroisse Saint-Martin. Là il se dévoua tout entier et se multiplia pour le bien des malades, attentif principalement à son ministère spirituel. Quelques années après, nommé curé du Louroux-Béconnais, il se fit encore plus remarquer par sa charité envers le prochain et son zèle du salut des âmes. En 1788, la cure du Louroux-Béconnais étant devenue vacante, le Chapitre de l'église collégiale Saint-Pierre, à qui appartenait la présentation à ce bénéfice, choisit à l'unanimité Noël Pinot, et l'évêque d'Angers, de son autorité ordinaire, confirma cette élection le 14 septembre, en la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, la même année.
   Le Serviteur de Dieu, entré dans cette vigne mystique, se dépensa sans compter pour la cultiver, la travailler et la préserver des embûches et des ravages de l'impiété. Admirable fut le soin avec lequel il veilla sur son troupeau, extraordinaires les industries de sa charité qui soulageait les pauvres et les nécessiteux et leur assurait la nourriture et le vêtement.

   Au cours de l'année 1790, l'Assemblée nationale, au mépris complet de toute forme de justice et de liberté, promulgua, avec sanction du roi, le 27 novembre, la constitution civile du clergé qui obligeait les évêques et les prêtres, ayant charge d'âmes, à prêter, sous peine d'être privés de leurs bénéfices, un serment schismatique.
   Cette constitution sacrilège, le Pontife romain Pie VI, d'heureuse mémoire, par ses brefs " Quod aliquantulum " du 10 mars 1791, et "Charitas quae" du 13 avril 1791, la condamna solennellement et déclara illicite le serment qu'elle imposait. En ces conjonctures le Serviteur de Dieu, pressé plusieurs fois de jurer, suivant la constitution, s'y refusa constamment ; il ne pouvait, ajoutait-il, le faire en sûreté de conscience et sans violer les lois de l'Église. Cela est consigné en détail dans les documents publics, et le rapport par lequel la Municipalité du Louroux demandait la condamnation du curé Noël Pinot.

   Conduit du Louroux-Béconnais à Angers par des gardes, il fut traduit en justice et accusé. On ne pouvait rien opposer à ses réponses ; les juges, dont la sentence fut confirmée par un tribunal supérieur, le condamnèrent à demeurer éloigné deux années durant de sa paroisse. Pendant ce temps, le Serviteur de Dieu ne cessa son ministère et travailla si bien que quelques prêtres qui, inconsidérément, avaient prêté le serment schismatique, se rétractèrent publiquement, et rentrèrent dans le devoir. Deux ans après, à la faveur de la victoire remportée par les catholiques de la célèbre Vendée, qui, les armes à la main, luttaient pour la défense de la foi et de la religion, Noël Pinot, le 23 juin 1793, revint dans sa paroisse. Grandes furent la joie et l'allégresse des fidèles qui l'accueillir et le fêtèrent.

   Mais bientôt la fortune changea, les troupes catholiques furent défaites, la persécution se ralluma plus ardente, sans que pourtant on réussit à éloigner de sa paroisse le bon pasteur décidé à mourir plutôt que d'abandonner son troupeau. Au milieu des tristes événements de cette époque, le Serviteur de Dieu continua de s'acquitter fidèlement de ses fonctions de curé et, muni de pouvoirs spéciaux, il accomplit un ministère fructueux en dehors des limites de sa paroisse, dans les villages et les lieux voisins privés de leur pasteur légitime.

   Plusieurs fois, et d'une façon extraordinaire, il échappa aux recherches des soldats, mais, enfin, le vaillant athlète, déjà digne de la récompense, tomba aux mains de ses ennemis pour, victorieux dans le combat suprême, recevoir la couronne.

Le 21 février 1794, le Serviteur de Dieu, trahi par un ingrat, saisi, outragé et maltraité pour son énergique refus de prêter le serment inique et schismatique, jugé sommairement et sans presque aucune forme de procès, est condamné. Le même jour, revêtu des ornements sacrés, le fidèle serviteur et prêtre du Christ, monte joyeux à l'autel de son sacrifice, prononçant ces saintes paroles : 
"INTROIBO AD ALTARE DEI" .»


   Noël Pinot fut béatifié par Pie XI le 31 octobre 1926.

   Il est fêté le 21 février.

Le martyr du bx Noël Pinot. 

Fresque de l'église

du Louroux-Béconnais.

Statue du bienheureux Noël Pinot

à la cathédrale St Maurice d'Angers. 

Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, guillotiné à Angers le 21 février 1794

par le chanoine Fançois Uzureau

réimprimée par nos soins

12 €

(en couverture le vitrail de l'église

de Chanzeaux)

Le bienheureux Noël PINOT

par Alexis Crosnier

réimprimée par nos soins

14 €

(en couverture : le vitrail de l'église du Longeron)

La vie du bienheureux Noël Pinot

Mgr Francis TROCHU

18 €

Pour toutes informations :

Association Noël Pinot

54 rue Delaâge

49100 ANGERS

 

Téléphone : 02-41-87-81-20

 

email : noel-pinot@orange.fr 

 

Il n'y a rien de plus grand sur la terre que le Saint Sacrifice de la Messe